Nous arrivons sur les lieux de la résidence où nous retrouvons Myriam, Dominique et Alain en plein broyage de bouse. En effet au séchage de la première couche, apparition de fentes trop nombreuses due au mélange ne contenant pas assez de fibres végétales. Ce problème sera résolu par le rajout d’un nouvelle couche de jus de bouse rendu plus fluide par l’apport technique de Babeth, la femme d’Alain : le presse légumes !!!
Trêve de plaisanteries, Myriam entame le deuxième trempage pour parfaire cette première couche fissurée.
Après le trempage vient le séchage
Laurent arrive sur les lieux, notre photographe et témoin de cette expérience, il capture les traces de la rencontre : un geste, un regard, une matière. La résidence devient elle aussi matière d’une nouvelle création. Par son regard posé sur cette création, ainsi que celui de Sendrine, ils permettent la mise en abîme de ce processus de création et participe à la transmission collective de l’expérience.
Laurent,
et oui on a pas son talent , on vous promets un plus joli portrait ainsi que celui de Sendrine, enfin vous l’avez en pleine pratique de son art !!!
Profitant du temps de séchage, nous prenons pour un temps la casquette de journaliste invitant Alain, Myriam et Dominique à une interview filmé où nous leur posons des questions relatives à l’expérience (à découvrir lors de l’exposition). La motivation n’est pas immédiate, comprenez l’exercice n’est pas facile dotant qu’il est sans filet, place à la spontanéité !!! Ils se laissent finalement prendre au jeu et c’est une mine d’informations que nous recueillons. Par cette interview et des films réalisés dans les ateliers, une nouvelle trace de la création, la capture d’un ressenti afin que le public absent de ce processus puisse le saisir lors de l’exposition.
Le séchage terminé, la réalisation de la troisième couche se prépare, un mélange de terre argileuse qu’il faut tamiser et de balle de riz, 50/50 lié par de l’eau. Cette couche s’appelle le moule coque.
Tamisage de la terre argileuse
Les deux matières du mélange : argile tamisé et balle de riz
Le moule coque
Durant l’application du moule coque (épaisseur maximum de 1 cm) les langues se délient, nous rebondissons sur les thèmes abordés dans l’interview. Dominique et Alain nous font part de leurs
La journée se termine sur ses dires et nous quittons toujours à regret cette bulle créatrice, coupée du monde, en pleine garrigue.